La discipline et la musique: comment les lier pour plus d’efficacité

Que faire face un groupe difficile? Quelle discipline adopter? Comment se faire entendre? Comment intéresser les enfants pour qu’ils nous écoutent?
Nous arrivons face à un groupe d’enfants, et les voilà en train de crier, de danser, de chanter, de parler, enfin bref, tout sauf nous écouter!
Ceci est un sujet assez compliqué.
Il a été abordé de milliers de manières:
- d’un point de vue traditionnel: les enfants doivent obéissance aux adultes, car ce sont ces derniers qui ont l’expérience
- d’un point de vue neurologique: qui a découvert énormément de choses sur le cerveau humain, notamment de l’enfant, mais, qui du coup a suscité beaucoup de théories et de méthodes
Aujourd’hui, dans les structures qui accueillent des enfants, le mot clé est: bienveillance.
Filliozat, les neurosciences, le ministre de l’Education, les PMI en parlent.
Mais… entre nous, c’est quoi la bienveillance, la discipline positive, la communication non-violente?
Comment l’appliquer alors que nous mêmes nous n’avons pas du tout été habitués à ça?
Il était une fois la discipline
J’aimerais vous raconter mon évolution au sujet de la discipline et de la pédagogie. Car, comme toute personne de ce monde, ma façon de faire les choses, et de les voir, ont beaucoup évolué avec le temps.
En effet, dans mes débuts en tant que professeur d’éveil musical, j’avais une conception de l’enfant et de son éducation très traditionnelle. Je pensais qu’il fallait dès le départ ne rien laisser passer aux enfants. Sinon, on se laissait marcher dessus.
J’avais la ferme croyance que les enfants testaient mon autorité et que je devais leur montrer dès le départ qui était celui qui commande!
Ca vous parle?
Forcément, avec ces pensées, je me mettais en mode: je pars à la guerre face à des petits monstres!
J’utilisais les techniques classiques de discipline d’antan: le chantage, les cris, le coin. Parfois même je disais des mots blessants: « mais, tu n’es pas gentil! » Oui… je l’avoue… mes mots n’étaient pas gentils du tout.
Puis, les ouvrages concernant la communication non-violente, l’éducation sans punir ont commencé à venir à moi sans que je me rende compte.
Je me souviens que je les lisais, mais, j’en avais aucune conviction de que cela marche.
Cela, jusqu’à ce que… J’eusse des enfants! (oui, je suis tout à fait consciente que ça ne se dit pas comme ça, mais, au cas où vous n’auriez pas compris, vous devez m’imaginer à ce moment là comme une dame, avec un chignon très haut, habillée d’une robe aristocrate, en train de parler d’une manière soutenue.)
Quand la bienveillance fut
Enceinte une amie m’a fait parvenir un livre qui a vraiment changé ma perspective: « Ne pleure plus bébé » de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau.
Un livre qui a touché un sujet clé et qui m’a donné envie de tout revoir sur mes croyances: ma relation avec ma mère. Je ne voulais pas que ma fille ait les difficultés de relation que j’avais avec la mienne.
A partir de là, une longue période de recherches et des tests intense est arrivée.
Je dois vous dire que les pauvres petits enfants qui m’avaient comme prof ont été mes super cobayes. Avec eux j’ai été admirative de comment toutes ces astuces de la discipline positive marchaient d’enfer!
Mais là encore… avec les enfants des autres, que j’avais juste pour une période courte de temps, c’était très facile.
Je ne suspectais pas encore la difficulté de pratiquer ces théories avec mon propre enfant, mon miroir qui allait ressortir toutes mes blessures d’enfance.
Non, ça non.
La discipline: un mot qui fait peur
Maintenant vous allez me demander: « mais pourquoi, oh, pourquoi vous me racontez tout ça? »
C’est une très bonne question.
Si je vous dit tout ça c’est pour deux choses: une, parce que je veux que ce soit extrêmement claire que tout ce que je vais vous dire sur la discipline, le traitement de l’enfant, la psychologie et le développement de l’enfant je les connais, mais je connais aussi quelle est la difficulté de bien se comporter tous les jours; deux, je voudrais aussi que vous sachiez que je vous comprend et je ne vous juge surtout pas.
Ceci étant dit, voici la suite.
Discipline est un mot qui fait peur. Tout de suite il évoque la dureté, l’autorité, la rigidité.
C’est bien pour ça qu’on a rajouté « positive » au mot pour déterminer cette nouvelle manière de traiter les enfants. Pour que ça sonne mieux.
Mais la discipline ce n’est qu’un encadrement. Comme un rayon de sécurité qu’on donne à l’enfant pour qu’il puisse expérimenter, apprendre et grandir en toute sécurité.
Cet encadrement peut être fait d’acier inox super froid, il peut être fait de paille, ou de la brique entouré de mousse.
Mais ça reste un encadrement.
Et c’est bien cet encadrement que nous les adultes on doit assurer à nos petits enfants d’amour.
Comment trouver un encadrement respectueux et attractif
Vous vous souvenez de Mary Poppins?
Elle est l’exemple Disney d’un encadrement respectueux et attractif.
Elle laisse l’enfant expérimenter par lui même, tout en veillant pour sa sécurité, elle lui chante et raconte des histoires magiques pour mieux lui apprendre des leçons et surtout elle a des mots justes qui ne rabaissent jamais l’enfant (ou presque, je ne met pas la main dans le feu non plus…)
C’est là que l’on trouve tout l’équilibre!
Voici concrètement comment s’aider de la musique pour avoir une ambiance respectueuse et harmonieuse à la maison ou dans notre structure de travail.
La musique au service de la bienveillance
- Pour commencer mes ateliers j’expose très clairement mes trois règles:
- Pas de violence
- Nous respectons les autres
- On fait attention au matériel
A la maison on les a dessiné.
Mais quand elles ne sont pas respectées: on les chante.
Car nous aussi on veut respecter les règles. Le chant étant l’activité la plus efficace pour la gestion de la colère: on respire, on s’exprime et on dédramatise!
Je me sers aussi du chant quand je sens la colère monter. Je me crée des petits mantras (je chante aussi de vrais mantras, mais ce n’est pas le sujet de maintenant). Des petites phrases qui me rappellent que je veux le bien de l’enfant genre: « j’aime mon fils/ma fille » ou « je veux être la meilleure version de moi ». Le fait des les chanter ont un effet calmant. Quand je sens vraiment fort la colère j’ajoute une petite visualisation: je colore toute la pièce de rose ou de lumière claire. Cela aussi est efficace.
2. Quand il y a des conflits au sein du groupe ou de la maison, je fais ce qu’il y a d’écrit dans cet article.
Ou alors j’applique ces conseils pour les groupes difficiles:
J’espère que cet article vous ait aidé à voir plus de solutions pour réussir à être plus bienveillant.
Si vous avez des suggestions, des questions ou des critiques, je vous invite à les mettre dans les commentaires 👇👇👇 J’adore avoir vos avis 🥰
En attendant, je vous souhaite du bonheur, de la sagesse et des rythmes impairs.