Comment résoudre le blues des parents
Aujourd’hui je vous livre l’article 17 du défi comment aborder les émotions à travers la musique. L’émotion du jour est la tristesse.
Les choses ne vont pas comme on le voudrait? Les fêtes, la saint-valentin, les anniversaires approchent et vous sentez la déprime arriver? Le nuage de la tristesse est arrivé sur vous, et il tarde à partir? Chantons le blues des parents.
Quand on est triste nous sommes moins présents. Nous ne pouvons pas donner tout de nous mêmes. On n’a tout simplement pas l’énergie, l’envie, ou même la capacité d’être là pour les autres.
Pourtant… les enfants ont besoin de nous tout le temps. Surtout les petits bien sûr. Cela est normal. Ils ne sont pas autonomes, même s’il le deviennent de plus en plus. Ils dépendent de nous pour tout: manger, boire, se laver, même se coucher, et surtout au niveau émotionnel. Car ils ont besoin de se sentir aimés. Hors, quand on est triste, on ne s’aime pas vraiment, et c’est très dur de partager ce qu’on n’a pas.
Puis, nous ne devons pas tomber dans le piège qui peut être la consolation de nos enfants. Leurs bras sont doux, mais ils ne sont pas là pour ça. C’est à nous de les protéger. Chacun son rôle.
C’est pour cela que la tristesse, quand elle arrive, nous devons y remédier.
Sans la réprimer pour autant.
Car vous le savez bien, quand on réprime, on cumule. Quand on cumule, on cumule, on cumule…
Et à un moment donné ça explose.
La tristesse : émotion assez passive.
Quand on est triste les choses de la vie quotidienne deviennent peu importantes. Du coup on les laisse de côté. A quoi bon?
On devient morose. On se laisse aller. Nous sommes plus sensibles, et peu confiants en soi.
Un rien nous touche, et nous pleurons, à condition de nous laisser aller.
Une situation difficile, même si elle est toute petite, peut devenir une tragédie Grecque. Car tout nous rappelle le malheur que l’on vit.
Heureusement il y a la musique.
Comment alors dépasser cette émotion si obscure, et si tentante à la fois?
Car la tristesse est aussi inspirante!
Je me souviens, quand j’étais ado, et que cette émotion était assez récurrente chez moi, j’avais un rituel que j’avais inventé. Je m’étais inspirée des rituels Celtes, des images regardées dans des films de sorcière, puis quelques trucs chamaniques.
Ouh là là…
Ce rituel avait énormément d’avantages. Il me permettait de me centrer, d’exprimer ma peine en toute sécurité à l’abri de toute personne moqueuse ou juge. Je pouvais donner libre cours à tout ce qui se passait en moi.
Et c’est cet exercice que je vais vous proposer aujourd’hui.
Vous allez voir, vous allez a-do-rer.
Rituel
Tout d’abord, il faut que vous soyez seul/e. Mettez tout le monde dehors. De toutes façons vu votre état, ça ne va pas faire de mal qu’il y ait une pause entre vous et le reste du monde. Donnez-vous une heure. Le temps pour le papa ou maman et les enfants d’aller au parc passer un bon moment.
Démarquez un cercle suffisamment grand pour y entrer. Moi j’utilisais des cailloux et des bougies, car il fallait que ça fasse invocation d’esprits, mais n’importe quoi fera l’affaire. L’important est de délimiter un espace, qui sera le votre, qui vous fera sentir en sécurité.
Dans ce cercle vous allez mettre tous ce qui vous permettra d’exprimer le nœud qu’il y a en vous. A l’époque je fumais (oh!!!! quoi????!!!) alors je mettais mes cigarettes, un briquet et un cendrier, puis aussi un cahier avec un stylo. A l’époque j’écoutais encore des CDs, du coup je mettais mon cercle à côté de la chaîne Hi fi. Mais maintenant je mettrais juste le cahier et le stylo, puis mon téléphone, car j’aurais besoin de la musique, vu que je n’ai plus de chaîne Hi fi…
Téléphone en mode avion, bien sûr.
Enfin vous choisissez la musique qui vous fait déchirer le cœur, les tripes, tout. Quelque chose que vous aimez chanter, jusqu’à vous casser la voix. En ce qui me concerne je choisis toujours “Cry Baby” de Janis Joplin.
Vous vous mettez à l’intérieur du cercle. Vous fermez les yeux. Mettez play à la musique. Montez le volume. Plus fort! Au maximum bon sang!!!! Et laissez-vous aller.
La musique apaise l’émotion, la valide, la conforte. Elle est comme un gros câlin doux, fort et chaud à notre cœur.
Quand on écoute quelque chose qui nous rappelle des choses du passé, qui nous rend nostalgique, ça nous fait pleurer, on se nettoie, ça soulage.
Pleurez, chantez, écrivez, dessinez, peignez, faites ce que vous voulez. Vous êtes dans votre cercle, avec votre musique préférée, vous êtes seul. Allez-y. Déchargez!!!
Ah….
Mieux?
Variante
Si vous jouez d’un instrument vous pouvez faire la même chose avec celui-ci.
Jouer la musique triste nous dépasse, nous transporte, nous donne des frissons. Frissons qu’on transmet très facilement à notre public s’il y en a.
Quand on chante la tristesse on a envie d’élever la voix au ciel. Nous voulons dépasser toutes les limites vocales et physiques, laisser la voix partir loin… jusqu’à l’infini et au delà. Car l’agonie s’exprime, la blessure se guérit avec les larmes. Et tout d’un coup chanter nous vide, nous élève, nous suspend…
Jusqu’à l’apothéose du silence mental.
Corps, esprit et mental deviennent de nouveau un.
Le nuage part.
Imaginez que cet exercice vous pourrez l’apprendre à vos enfants plus tard. Vous pouvez l’appliquer aussi maintenant, quand ils sont petits, mais l’adapter. Dans le cercle il y aurait aussi vous. Soit je mettrais une musique classique “triste” ou alors des instruments mélodiques et percussifs pour que l’enfant puisse s’exprimer. Puis vous observez, sans juger. Vous pouvez même fermer les yeux s’il veut bien. Et attendre que le nuage de sa tête passe.
Qu’est ce qui se passe si on n’a pas le temps?
Cela dépend de l’état de votre nuage.
S’il est trop rempli, il va falloir se faire une place dans l’agenda. On peut toujours la trouver. Ce n’est qu’une question de survie…
De la même manière qu’on prend toujours un temps pour manger et se laver, un temps pour décharger est indispensable.
N’est-ce pas?
Alors, si vous avez l’opportunité d’expérimenter ceci, dites-moi ce que vous avez ressenti.
Puis likez, partagez! Cela pourrait soulager quelqu’un d’autre!
Ah tiens je ne connaissais pas la technique du cercle… par contre celle de l’évacuation par la musique, oui! Je confirme que ça fait un bien fou d’exprimer les émotions en jouant. Perso, c’est au piano que les émotions tristes/négatives sortent le mieux. Mais c’est marrant, ça marche aussi à l’inverse l’instrument, pour exprimer les émotions positives!